Au total, les placements des particuliers en OPCVM s’élevaient à 38,6 MMDH à fin 2021 contre 26,9 MMDH en 2016. Des progrès certes, mais des efforts doivent être encore déployés, notamment en matière de vulgarisation, pour démocratiser ces produits. L’investissement en OPCVM est essentiellement à court terme.
Même s’il ne s’agit pas d’un mouvement de masse, l’environnement de taux bas incite les ménages à prendre un peu plus de risque pour optimiser le rendement de leur épargne. Ils délaissent petit à petit les dépôts à terme pour s’orienter vers d’autres produits plus rémunérateurs comme l’assurance-vie et, notamment, les contrats en unités de compte.
Cette orientation se retrouve aussi au niveau de leurs interventions dans les OPCVM. Les parts d’OPCVM obligataires détenus par les ménages s’élèvent à 18,3 MMDH mais n’ont augmenté que de 22% au cours des cinq dernières années.
En revanche, sur la même période, leurs avoirs dans des fonds actions et diversifiés ont doublé pour atteindre 13,3 MMDH, et ce n’est pas uniquement à cause des performances de la Bourse. Au total, les placements des particuliers en OPCVM s’élevaient à 38,6 MMDH à fin 2021 contre 26,9 MMDH en 2016. Des progrès certes, mais des efforts doivent être encore déployés, notamment en matière de vulgarisation, pour démocratiser ces produits.
«Il y a encore beaucoup à faire pour que les réseaux bancaires et les épargnants comprennent mieux ces produits. Pour eux, ils restent encore complexes», note un gérant. Avec une faible mise, les épargnants peuvent accéder à divers instruments sur le marché financier. C’est le cas, par exemple, des Bons du Trésor dont le prix, de 100.000 DH, limite l’éventail de souscripteurs. La fiscalité reste un des atouts du produit. Les profits nets de cession de parts d’OPCVM sont soumis à l’IR au taux réduit de 20% et de 15% pour les OPCVM actions.
L’investissement en OPCVM est essentiellement à court terme. Les fonds collectés sont investis sur divers actifs (actions, obligations, actifs monétaires) et ont la particularité d’être liquides. Ces véhicules offrent, en effet, une liquidité quotidienne, ou au maximum hebdomadaire, ce qui permet à tout investisseur de disposer de son épargne en cas de besoin.
Pour bien choisir un OPCVM, le profil de risque et l’horizon de placement sont des critères essentiels à considérer. Les fonds obligataires faiblement exposés à la dette privée seraient ainsi mieux adaptés pour un profil ayant un horizon de placement court et dont la tolérance au risque est faible.
Par contre, les fonds diversifiés et actions peuvent représenter un choix optimal pour un investissement sur une durée de 4-5 ans afin de dynamiser la performance des placements sur le long terme. Par ailleurs, le choix d’un véhicule doit être aussi guidé par la qualité du service et de l’équipe de gestion ou encore l’historique des performances.
Directeur Général de Sogécapital Gestion
Directeur Adjoint de la Business Unit Banque d’Investissement
M. El Hnot a démarré sa carrière professionnelle en tant qu’analyste financier, il a été Directeur de gestion de CDG Capital Gestion, puis Directeur Général Adjoint, avant de rejoindre Société Générale Maroc où il est aujourd’hui Directeur Adjoint de la Business Unit Banque d’Investissement, en Charge de l’Asset Management de Société Générale Maroc et Directeur Général de Sogécapital Gestion.
Il est titulaire d’un MBA de la Rawls School of Busines (Texas Tech University) et diplômé de l’École Supérieure de Gestion (ESG Maroc).